Traditions et coutumes Espagne
Religions et croyances
À ce propos, les clichés ont la vie dure : l’Espagne apparaît à beaucoup comme un pays très catholique, très empreint de religiosité. Mais qu’en est-il réellement ?
Eh bien, d’après les derniers sondages, moins de 55 % des Espagnols se reconnaissent de confession catholique ; parmi eux, moins de 20 % se disent pratiquants réguliers. Ce chiffre, en diminution constante, cache donc une baisse encore plus prononcée de la fréquentation des églises, notamment lors de la messe dominicale, et surtout chez les jeunes. D’ailleurs, plus de 40 % des Espagnols s’affirmaient agnostiques ou athées en 2023.
Du reste, se déclarer catholique ne signifie pas forcément avoir la foi, mais plutôt être de culture catholique et se conformer à certains rites très ancrés : le baptême, la communion, le mariage à l’église sont autant d’événements sociaux incontournables dans la vie de nombreux Espagnols. Mais leur fonction consiste souvent plus à étaler ses richesses et à impressionner sa famille et ses voisins qu’à manifester sa foi. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil aux accoutrements des communiants : costume de capitaine de frégate le plus cher possible pour lui, robe de mariée couverte de fanfreluches pour elle...
En fait, la religion reste surtout le meilleur prétexte pour faire la fête : aux nombreux jours fériés à caractère religieux s’ajoutent les différentes fêtes des villes et des villages données en l’honneur du saint patron local, tandis que la Semaine sainte et ses processions mettent les Espagnols dans un état proche de l’hystérie collective, à laquelle se mêlent joie de vivre et ferveur religieuse.
Et les non-catholiques dans tout ça ? Les chiffres sont assez fantaisistes, mais il y aurait autour de 2 millions de musulmans (4-5 % de la population) dans tout le pays, issus pour la plupart de l’immigration, et environ 1 million de protestants. Le reste se répartit entre l’église orthodoxe, le bouddhisme, etc. Les juifs seraient 40 000 à 50 000. Quant aux sectes, elles paraissent peu implantées, et souvent liées aux mouvements d’extrême droite.
Savoir-vivre et coutumes
- Dans les hôtels comme dans les restos (sauf en Galice), il faut souvent ajouter à la note la TVA (IVA), qui va de 10 % (normale) à 16 % dans certains restos chic. Bon à savoir aussi, le pain est généralement facturé. Si vous n’en voulez pas, précisez-le d’emblée...
- Le service est compris, mais le pourboire (la propina) n’est pas inclus dans la note : il n’est pas obligatoire, mais il est courtois de laisser quelque chose (jusqu’à 10 % de l’addition). N’oubliez pas que les salaires sont ici moins élevés qu’en France.
- Il est un rituel que l’on retrouve dans toute la péninsule Ibérique : le paseo (littéralement « la promenade »). Vers 19h-20h, avant le dîner, les Espagnols ont l’habitude de déambuler dans les rues de la ville, le long des promenades de bord de mer par exemple, en famille ou entre amis. L’élégance est de mise, chez les grands comme chez les petits. C’est un moment très convivial, à ne pas manquer.
- Il y a peu de toilettes publiques, mais on peut plus facilement qu’en France utiliser les toilettes des cafés et restos.
- Pour le reste, on fait attention à sa tenue, surtout quand on entre dans une église (les jambes nues sont mal vues et il vaut mieux couvrir bras et épaules). Les plages naturistes ne sont pas rares, mais, attention, a contrario, dans certains coins, même le topless n'est pas accepté.
Fêtes
Toutes les occasions sont bonnes en Espagne pour organiser une fête. Bien sûr, tous les saints y passent, mais aussi le vin, les fruits de mer, les escargots, les chevaux et toutes les récoltes !
On compte plus de 25 000 fêtes par an en Espagne ! De plus, il est rare qu’une fête dure une journée seulement...
Commençons par les fêtes nationales : celle du 12 octobre et le 1er mai, bien entendu. Ajoutons les jours fériés classiques comme le 15 août, la Toussaint ou Noël.
Viennent ensuite les fêtes religieuses nationales : la Semaine sainte voit les Espagnols migrer dans tous les sens. C’est la semaine où les prix flambent, passant à peu près partout du simple au double (ou triple !). Même les hôteliers qui ne distinguent pas haute et basse saisons ont un tarif spécial pour cette semaine-là. Le 25 juillet, tout ferme en l’honneur de saint Jacques, saint patron de l’Espagne. Les fêtes mariales sont célébrées à peu près partout : le 15 août, ainsi que le 8 septembre et le 8 décembre. On fête Noël, bien entendu, mais aussi – et surtout – l’Épiphanie. Le carnaval est abondamment fêté : chaque village maintient avec soin ses costumes, toujours différents d’un village à l’autre, et ses danses de carnaval. Les plus importants se déroulent à Verín ou à Laza. Les fêtes religieuses moins courues comme la Fête-Dieu (Corpus Christi) ou la Pentecôte ne concernent pas tous les villages.
Puis viennent les fêtes patronales : elles se célèbrent par paroisse et non par municipio, ce qui signifie qu’un municipio peut se retrouver avec 5 ou 6 fêtes patronales dans l’année.
Les romerías, traditionnellement liées à un pèlerinage vers un sanctuaire, ou un ermitage donné, ont souvent lieu pendant les fêtes patronales. On en profite pour faire un grand banquet avec danses et musique (enfin, on va d’abord à la messe, tout de même).
N’oublions pas les fêtes rurales anciennes et un peu païennes.
Il est impossible d’oublier les fêtes historiques, généralement d’origine récente.
Également récentes, les fêtes gastronomiques.
- Voir l'agenda des fêtes et festivals en Espagne
Tapas
La tournée des bars à tapas est un art (de vivre) espagnol auquel on se doit de rendre hommage...
Un peu d'histoire
D'où vient la tradition des tapas ? Les premiers affirment que l'origine des tapas est d'émanation royale. En effet, pour lutter contre l'alcoolisme, un roi aurait obligé les débits de boissons à poser une assiette avec un en-cas sur le verre de vin. Les Modernes, eux, soutiennent que les tapas auraient été créées dans un but utilitariste : pour éviter que les mouches ne tombent dans le verre de vin. Comme ça faisait un peu tristounet, une soucoupe vide, on ajouta une olive pour faire joli.
Dans une théorie comme dans l'autre, tapar signifiant « couvrir, boucher », l'en-cas prit rapidement le nom de tapas.
Avant, le prix des tapas était toujours compris dans la boisson. C'est encore souvent le cas dans les campagnes et les petites villes, plus rarement dans les grandes - à l'exception des olives et cacahuètes servies parfois gracieusement avec la bière.
Si c’est la 1re fois que vous débarquez en Espagne, vous vous demanderez probablement pourquoi le soir, quel que soit le jour, les bars sont bondés. Tout simplement parce que les Espagnols ont l’habitude de téléphoner à leurs potes pour « aller de tapas en tapas » (ir de tapeo). Ils se donnent tous rendez-vous dans leur bar favori et parcourent les mesones au gré de leurs envies et des spécialités des maisons.
Ici morcilla, là tortilla. On mange debout en s’essuyant le coin du bec avec une serviette en papier cigarette : c’est souvent plus économique et moins formel qu’un restaurant où l’on doit s’asseoir et attendre les plats, faire risette au serveur, se faire servir du vin.
Il ne faut pas avoir peur d’insister auprès des serveurs. Ils sont souvent débordés, et il leur arrive d’oublier carrément la commande. Animation garantie, sauf à l’heure de la sieste (entre 15h et 18h environ), où tous les bars sont fermés.
Ces infernales gourmandises appelées tapas ont vite dépassé le stade des simples amuse-gueules pour devenir de véritables échantillons de dégustation. Certains bars à tapas fonctionnent comme nos traiteurs, avec un choix étonnant de spécialités maison, recettes du jour, etc. L’avantage : quand on ne connaît pas le nom d’un plat, on peut se contenter de le montrer du doigt !
- Les prix sont habituellement indiqués au-dessus du comptoir, ça permet de ne pas dépasser son budget. Quand ils ne le sont pas, gare aux arnaques ! Quant à l’addition, on l’inscrit encore souvent à la craie grasse sur le bar. En général, 3 ou 4 tapas constituent un repas. Compter 2-2,50 € pour les classiques, plutôt le double pour les tapas plus élaborées. En général, 3 ou 4 tapas constituent un repas (léger). Sinon, on peut aussi commander des media raciones ou raciones (assiettes plus ou moins grandes), des tapas classiques (ou d’un mets plus cuisiné), pour 6-15 €, voire davantage...
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